Une fois partis du camping, on retraverse tout Rome, puis on suit une voie pavée sur plus de 10km. C'est pas très roulant, mais vraiment dépaysant ! On retrouve quand même avec plaisir le bon vieux goudron. On file ensuite en direction de la cote, puis on la longe vers le sud jusqu'à trouver un camping.

 

On tombe sur un camping au fonctionnement pour le moins bizarre. Déjà, on doit payer à l'heure et pas à la nuit (ben oui, des fois qu'on veuille un camping, mais juste pour une heure...    ), mais surtout la palme revient à leur système de douches.

C'est 50 centimes pour une douche chaude. Bon, à la limite pourquoi pas, je veux bien. Là ou ca se complique, c'est qu'il y a 5 cabines de douches, et un automate à l'extérieur, qui prend QUE des pièces de 50cts, et qui envoie l'eau chaude dans une des cabines de douches, on sait pas trop laquelle. Cerise sur le gateau : une fois le temps écoulé, l'eau se coupe sans autre forme d'avertissement. Résultat des courses? J'ai du partir dare-dare trouver du change pour rallumer la douche de Noémie  qui n'avait pas eu le temps de se rincer. Une fois la pièce mise dans la machine, ça a bien évidemment mis l'eau dans une autre douche ce qui a obligé Noémie a faire un changement de cabine dans l'urgence.

On s'est bien marrés, mais quand même, l'ingénieur qui a pondu ce système devait pas être une lumière

[photo]

[photo][photo]

Affamés pas cette douche épique, on va ensuite au resto au meilleur rapport qualité prix depuis de début du voyage : pour dix petits euros on a eu le repas italien complet : antipasti, deux plats et un pichet de blanc. Ça fait plaisir ! 

Après avoir (trop) mangé, on va essayer de dormir malgré la chaleur et les gamins italiens qui courent de partout et font un barouf monstre malgré l'heure avancée. 

Le réveil sonne, et on lève le camp pas trop tard, histoire d'avancer un peu.

S'en suit une journée agréable : 80 km en bord de mer sur du plat, à se baigner régulièrement. On arrive le soir à un camping avec accès direct à la plage, occupé exclusivement par des italiens. Ça nous change du Rome-Florence-Pise surtouristique !

[photo]

[photo][photo][photo]

Le lendemain, on se remet à pédaler en direction du sud, toujours en longeant la côte. C'est moins bucolique que la veille: on suit une bonne parti du temps une grosse route nationale.

[photo]

[photo]

Plus on se rapproche de Naples, plus l'ambiance change : de grands bâtiments à l'abandon, et ceux qui sont habités sont souvent tout délabrés. Les rues sont quasi désertes, et le bord de mer également. On sent la pauvreté de plus en plus présente.

On roule tant qu'on peux pour essayer de trouver un coin un peu sympa, mais finalement au bout d'un moment on jette notre dévolu sur le premier camping que l'on croise, après tout de même 100 km de route !

Le camping est à l'image de tout le reste : quasi désert, plutôt sale, et à moitié à l'abandon (la moitié des sanitaires condamnés, et l'autre moitié en piteux état)

On va se baigner sur une plage qui ressemble plus à une décharge publique qu'à autre chose, puis on va manger dans le seul resto ouvert du coin avant d'aller se coucher.

On a bon espoir de dormir tranquille, vu que pour le coup il risque pas d'y avoir les habituels troupeaux de gamins qui braillent de partout.

Hélas ! C'était sans compter sur la soirée discothèque-karaoké-volume-a-donf organisée par la camping pour une foule qui devait bien atteindre la petite dizaine de personne

On finit quand même par arriver s'endormir.

Une fois réveillé, on plie le camp et on avale rapidement les quelques kilomètres qui nous séparent de Naples.

On va direct à la gare afin d'acheter nos billet pour le retour à la Spezia, ou Noémie a garé la voiture.

On attache vite fait les vélos dans la gare, je me content de bloquer la roue arrière avec l'antivol de cadre : le guichet est à 10 m  de la ou on laisse les vélos.

A un moment, je me retourne pour jeter un coup d'oeil par acquis de conscience et je rate un battement de coeur : mon vélo est plus là. Merde, c'est pas vrai. Mon sang ne fait qu'un tour : le voleur n'a pas pu aller bien loin avec 10 kg de matos dans les sacoches sur  la roue arrière bloquée. Je pars donc comme une balle à la recherche de mon précieux vélo. Je demande aux gens si ils ont vu quelques chose, on m'indique une direction, je cours. J'apercois mon vélo, je me jette dessus. Là j'entends un "Olàà, ohh, calm down !". Hum. Je regarde autour de moi : je suis juste à coté d'un poste de police, et la personne qui tient mon vélo a en fait arrêté le voleur qui se barrait avec. Tout content, je remercie donc mon sauveur et repart avec mon bien. Ouf ! 

On peux ensuite repartir trouver l'auberge de jeunesse. On laisse les vélos à l'intérieur de l'auberge sur les conseils du gérant (tu métonne), et on part découvrir la ville.

Elle est un peu à l'image de tout le reste : plutôt délabrée et pas très propre. Cela dit, bien que peu mis en valeur, certains bâtiments sont vraiment beaux.

La journée s'achève sur un espèce de rallye bar avec les autres gens de l'auberge. Très sympa, malgré le vol à l'arracher du sac de l'une des filles du groupe. Décidément, Naples, ça craint ! 

Le lendemain, le programme est d'aller visiter Pompéi. On y va en train afin d'éviter de laisser les vélo dehors (oui, on devient parano).

On marche beaucoup, on voit des tas de ruines en pagaille, parfois remarquablement conservées.

C'est impressionnant de voir dans sa globalité l'état de conservation de cette ville, figée 15 siècles avant.

[photo]

[photo][photo][photo]

On retourne se coucher tôt : le lendemain, le train pour la Spezia est prévu à 5h15.

Le retour en train se passe sans encombre. On passe une dernière sympathique soirée à la Spezia avant de prendre la voiture pour revenir à Grenoble en passant pas le col du Mont Cenis.

Et c'est la fin de ces vacances !

Ça sera probablement pas les dernières en vélo : c'est quand même un moyen de déplacement bien sympa pour prendre le temps de voir un peu un pays. Je recommande !