Après avoir réussit à dormir presque une heure (ce qui est plutôt une belle performance), je me réveille à 23h pour aller prendre un petit thé rapide. De toute façon, je crois que j'aurai eu du mal à digérer même du porridge.
Puis on part pour les 1300m d'ascension qu'il nous reste à faire.
Pour l'occasion, on est encadrés par Richard, notre guide habituel, et son assistant, qu'on voit pour la première fois.
On est tous avec nos 3 pantalons, 4 polaires, chaussure d'alpi, camelback remplis à bloc, barres de céréales de compet', et j'en passe... Et a coté de nous, les guides sont en basket... et sans sac ! :mr_mat:   Autrement dit, il se font 1300m de dénivelé à haute altitude sans manger et sans boire une goutte. Je finit par me demander si ils sont bien humains... :gratgrat:On part donc polé-polé. (regardez dans les articles précédents si vous voulez une définition :galatee: )
On ne vois pas grand-chose autour de nous, notre champ de vision se limite au halos de nos lampes frontales. Seules les multiples lueurs des lampes alignées sur la montagne nous donnent une idée du véritable pèlerinageauquel on participe.Très vite, la fatigue se fait ressentir et je me contente de marcher comme un automate sur les pas de la personne de devant. Je ne ressent pas de mal des montagnes, mais l'altitude rend le moindre effort plus pénible. La température avoisine les -8°C, on a froid dès qu'on s'arrête.
Après un temps qu'il serait difficile de quantifier sans montre, on arrive sur un endroit plus plat, qui correspond au cratère proprement dit : on est à stella point !

Il fait toujours nuit et on ne distingue pas grand chose si ce n'est l'horizon qui commence à rougeoyer, nous donnant une idée de la hauteur incroyable à laquelle on se trouve.Puis on reprend la progression en direction du but ultime : Uhuru peak, point culminant du Kilimanjaro, plus haut point du continent africain, à 5895m...Le ciel s'éclaircit de plus en plus rapidement, nous dévoilant le paysage incroyable dans lequel on progresse. :eek:

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Imaginez un cratère de sable noir d'aspect plutôt lunaire, bordé de glaciers massifs, le tout à une hauteur telle qu'on se demande si on est pas à la limite de l'atmosphère. On a vraiment l'impression d'être sur une autre planète.
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Vous pouvez pas savoir à quel point mon reflex, et surtout mon grand angle m'ont manqué à ce moment là... :sisicaivrai:

Le soleil apparait enfin et vient réchauffer l'atmosphère. D'après notre guide, on profite d'un temps exceptionnel.
On atteint le fameux panneau pour prendre des photos... Il y a déjà une petite trentaine de personnes au sommet...

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[photo]On redescend rapidement sur ordre du guide pour limiter les risques dus à l'altitude. La descente nous permet de découvrir tout ce qu'on a pas pu voir à l'aller. On croise des personnes qui sont encore en train de monter et qui nous donnent l'impression d'aller plus lentement que des escargots ! La descente n'est pas trop pénible, vu qu'elle se fait sur une espèce de couche de sable qui fait office de pierrier en plus confortable. :nofret:  Puis on arrive à Barrafu camp, ou on a le droit de se reposer une heure et d'ingurgiter le repas de midi avant de reprendre la descente jusqu'à Mweka camp, à 3100m d'altitude.
A Mweka camp, on retrouve enfin un peu de végétation, et il faut bien avouer qu'on se sent mieux qu'a 4600m d'altitude. Notre guide nous offre une bière "kilimanjaro" pour fêter notre victoire...  On nous apprend en même temps que deux touristes on été évacués d'urgence de barrafu camp quand on y était, à cause du mal des montagnes. Et d'urgence, en Tanzanie, c'est pas l'hélico, mais des espèces de brouettes à suspensions tirées par des porteurs qui doivent pas être top confort. :sick:
J'arrête enfin de prendre du Diamox pour commencer à prendre de la malarone (antipaludéen). Je crois que j'aurai fait ma cure de médocs pendant ces vacances !
Cette nuit là, aucun soucis pour dormir... :dodo:

commentaires ( 3 )

  1. romain cassagne 25 septembre 2009 à 22:49

    Parcours superbe. Que de régale. J’aurais bien profité du voyage.

  2. la descente est super rapide dis donc ;)
    je pense que je peux comprendre ta frustration, ca fait un peu comme lorsque l’on a plus de batterie et qu’on voit des choses magnifiques à prendre en photos.
    Je suis étonné, vous n’avez jamais foulé la neige ??!!

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