GPS Garmin Oregon 300

Habitant à Grenoble, il y a un truc que j'adore : regarder vite fait un topo sur VTTtour essayer de le mémoriser vite fait, prendre mon VTT, et y aller. Seulement, je doit bien l'avouer, chaque fois que j'ai fait ça, je n'ai jamais réussit à suivre exactement le topo en question.

C'est de cette constatation qu'est née l'envie d'acheter un GPS.

J'entend d'ici tout les puristes me dire "de toute façon, les GPS, c'est pour les nases, rien ne vaut une bonne vieille carte et une boussole". Oui, en effet, je suis d'accord. Rien ne vaut une carte et une boussole, du point de vue sécurité. Surtout si on va dans des endroits un peu engagés. Par contre, du point de vue confort, c'est autre chose.

Bref, tout ça pour dire que je me suis offert un GPS, et je regrette pas mon achat.

Comme vous vous en doutez, j'ai cherché du coté des GPS de rando. Les points les plus importantes pour moi étaient :

• La cartographie. Pas question d'avoir juste les coordonnées, ça sert à rien pas grand chose.
• La solidité et si possible l'étanchéité. Pas envie de le laisser toujours chez moi de peur de l’abîmer.
• L'enregistrement de traces. J'ai toujours eu envie de savoir par ou j'était passé pendant les sorties.
• Une autonomie qui me permette de passer la journée entière.

Et plein d'autres critères moins importants sont rentrés en ligne de compte dans mon choix.

Bref, j'ai décidé d'opter pour le modèle Oregon 300 de Garmin. Vous pouvez voir les caractéristiques sur le site officiel de Garmin.

Quelques jours après, j'avais l'appareil en question entre les mains.

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Je l'allume, j'essaie de regarder à quoi ressemble Grenoble. Et je vois l'image suivante :

Je doit bien avouer que j'ai été un peu déçu. Autant dire les choses clairement : la cartographie de base est complètement inexistante. Tel quel, le GPS est totalement inexploitable. J'ai donc du installer deux types de cartographie différentes :

• GPS Topo, qui correspond au données IGN 1/25000, pour la rando et les ballades en montagne. Prix : 100€ par région, la france étant divisée en 10 régions.
• CityNavigator, qui correspond à la cartographie routière. Indispensable si on veut se servir du GPS pour faire du guidage routier. Prix : environ 150€ pour l'europe.

Une fois ces cartes installées, le GPS commence à ressembler un peu plus à quelque chose.

Pour pouvoir utiliser le mode 3D en France, il vous faudra la toute dernière version de la cartographie GPSTopo. L'ancienne version (V1.x) ne contient pas les données DEM nécessaires à l'affichage en 3D.

Ensuite, j'ai acheté quelques accessoires :

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• Le support pour vélo. C'est celui prévu à la base pour la série garmin colorado, mais le système de fixation est le même. Par contre, l'attache est fixée sur le vélo par des simples colliers de serrage... Pas top !

 

• Le "kit voiture"  (ventouse et adaptateur allume cigare). Ça, c'est plus pour le confort et la sécurité quand je m'en sert en guidage routier J'ai déjà essayé de la caler comme j'ai pu en voiture, en le laissant fonctionner sur batterie, c'est pas terrible. [photo]Attention : j'ai acheté le kit prévu à la base pour les GPS de la série colorado, et la prise de l'adaptateur tient très mal à cause d'une forme inadaptée. J'ai du la tordre légèrement pour qu'elle tienne mieux. Donc même si l'adaptateur peut être vendu comme étant compatible oregon 300, il faut mieux éviter de prendre ce modèle là. Préférer le modèle dédié à la série oregon.

• Une protection d'écran pour éviter les rayures sur l'écran tactile. Ca, c'est parce que j'aime bien le trimbaler simplement dans ma poche. J'ai pris un modèle prévu pour les oregons, traité antireflet sur amazon. C'est pas facile à mettre, mais ça marche au poil.:)[photo]

• Des batteries AA Ni-Mh 2650 mAh energizer.Ca, c'est pour pouvoir tenir la journée entière par grand froid sans avoir à changer les batteries. Suivant les conditions, il m'est même déjà arrivé de tenir deux jours !

• La housse de transport, pour pouvoir le ranger et le transporter sans problèmes. [photo]A noter que la housse est prévue pour la série colorado, qui sont un peu plus gros. Du coup, avec l'oregon, j'ai la place pour mettre des batteries de rechanges dans la housse, ce qui est  bien pratique ! La housse est bien conçue et s'ouvre très rapidement.

 Après avoir acheté tout ça, j'ai enfin un appareil pratique à utiliser dans la plupart des conditions.

Je peut donc vous donner mes impressions avec un peu de recul sur l'utilisation de cet appareil.

 

1) Aspect général, ergonomie, autonomie, solidité etc...

• Aspect général, solidité

Tout d'abord l'aspect général : c'est totalement subjectif, mais je trouve qu'il est plutôt esthétique. Le tour du GPS dans un espéce de caoutchouc, et l'ensemble inspire plutôt confiance. A voir dans la durée, pour l'instant, il n'a reçu aucun gros choc.

Ce qui me faisait le plus peur, c'est l'écran tactile. Du coup, j'ai mis une protection histoire d’être moins stressé par ça  En cas de rayure, il me suffira de changer la protection !

Sur la solidité, un aspect loin d’être négligeable : il est étanche. Enfin plus exactement, il est étanche selon la norme IPX7, ce qui signifie qu'il peut passer 30 minutes immergé à un mètre de profondeur. La preuve en images :

Donc à priori, j'ai relativement confiance en la solidité de l'appareil. Je l'emporte sans crainte dans ma poche dans les randos à ski, même dans des conditions difficiles.

• ergonomie

Concernant l'ergonomie, il y a des bons et des mauvais aspects. Dans les mauvais points, je citerai principalement la lisibilité en extérieur, qui est parfois un peu pénible.

Je n'ai jamais manipulé de GPS sans écran tactile, donc je peut pas comparer. En tout cas, l'écran tactile est bien pratique pour entrer du texte, ou se déplacer sur la carte. J'arrive même à m'en servir sans enlever mes gants. Par contre, quand on veut sélectionner un point d’intérêt de la carte pour voir de quoi il s'agit, ça manque de précision.

Au niveau de l'interface utilisateur, il y a quelques bonnes idées : sur l'écran de la carte, ou sur le "calculateur de voyage", il y a un certain nombre de zones que l'on peut entièrement configurer pour afficher l'information que l'on souhaite (vitesse, altitude, batterie, et  bien  d'autres valeurs possibles).

On peut aussi noter le menu principal  entièrement configurable, légèrement copié sur l'iphone

Une autre bonne idée pour ce GPS : la gestion des profiles. Vous l'aurez remarqué, ce GPS est trés polyvalent, et on a pas besoin des mêmes info et des même paramètres suivant qu'on soit à pied, en voiture ou autres. D'ou l'idée d'enregistrer tout les réglages dans des profiles personnalisables. Pour retrouver ses paramètres propres à une utilisation particulière  il suffit de passer dans le profil souhaité.

Pour l'autonomie, et les batteries, le gros avantage du GPS est qu'il est alimenté par des piles standard LR6. Donc en cas d'utilisation sur plusieurs jours, il suffit de prendre un stock de piles, et pas de problèmes d'autonomie !

J'ai testé au début le GPS avec les batteries ni-mh que j'avais, et j'avoue que j'ai été un peu déçu  C'est pour cette raison que j'ai acheté des batteries de 2650 Mah. Avec ces batteries, en rando, avec le mode économie d'énergie activé et sans abuser du rétroéclairage, je tient toute la journée sans problèmes, même avec le compas magnétique et l’altimètre barométrique activés, et même si il fait bien froid. Donc pour mon usage, l'autonomie est suffisante.

 

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2) Navigation et cartographie

• Navigation en rando

Le truc le plus pratique pour se repérer en rando, c'est d'aller télécharger la trace GPS qui correspond au topo. Une fois qu'on a la trace, il suffit de la suivre, c'est super simple. Par contre, il faut penser à jeter un coup d'oeil régulièrement si on ne veut pas s'éloigner de l'itinéraire... mais bon, pour ça, c'est pareil avec une carte.

Si la trace n'est pas disponible, il est utile de repérer avant par ou il faut passer, et essayer d'enregistrer le waypoint correspondant au but de la ballade ( sommet ou autres).

Par contre, c'est testé et approuvé, le GPS n'est pas une garantie de pas se perdre. Donc bien faire attention à y jeter un coup d'oeil régulièrement .. et prendre aussi une carte et une boussole au cas ou...

• Navigation routière

Ce GPS est d'abord prévu pour la rando. Il n'y a donc pas de synthèse vocale.

Cela dit, les indications écrites sont relativement claires et précises, et le GPS émet un bip à l'approche d'une intersection ou d'un changement de direction pour alerter le conducteur.

C'est donc la bonne surprise de ce GPS : il n'a pas grand chose à envier aux GPS routiers, sauf :

• la synthèse vocale
• l’écran (souvent plus large sur les GPS routiers)
• les alertes si la vitesse est trop élevée pour les radars. En téléchargeant les point d’intérêt correspondant au radars (par exemple ICI , inscription nécessaire), on obtient une alerte avec un bip dés qu'on passe a proximité d'un radar, quel que soit la vitesse...
• Tout les systèmes d'informations du trafic.

 

3) Statistiques, altimètre, gestion des tracés, etc...

• Sur le terrain

Sur le terrain, l'altimètre barométrique s'avère très précis, étant donné qu'il s'étalonne tout seul. Par contre, il faut avouer que les données disponibles sont un peu frustrantes : on ne peut pas voir la vitesse de monté ou de descente en m/h... Et le dénivelé cumulé n'est absolument pas représentatif de la réalité. Il enregistre les moindre variations, ce qui fait qu'on se retrouve très vite avec un dénivelé cumulé  beaucoup plus important que la réalité.

Dans les informations intéressantes, il y a l'heure de coucher du soleil. Il n'y a rien à régler, le GPS est capable de dire dans combien de temps le soleil se couche. Et ca marche ! A l'heure indiquée, la luminosité commence effectivement à baisser pour de bon. C'est super pratique pour savoir de combien de temps on dispose en rando.

Pour la navigation en vélo ou a pied, on peut bien sur voir la vitesse, la vitesse max, moyenne, etc...

Puis je n'ai pas testé, mais le GPS peut potentiellement servir de variomètre pour le parapente : il est capable d'indiquer en temps réel la vitesse ascensionnelle en m/min, vu que l’altimètre enregistre des variations assez fines.

Pour ce qui est du compas magnétique, j'avoue être un peu déçu. J'ai essayé de l'étalonner, mais j'ai l'impression qu'il donne toujours une direction un peu faussée...

Enfin, l'enregistrement de la trace permet de voir par ou on est passé, c'est souvent utile en cas d'aller/retour, quand il faut revenir sur ses traces, ou même en boucle, pour voir l'endroit d'ou l'on est parti.

• statistiques liées à la trace

Le principe d'une trace, c'est qu'un point est enregistré à intervalle régulier, avec comme informations :

• la date et l'heure
• les coordonnées (latitude/longitude)
• l'altitude

Les points peuvent étre enregistré en fonction de la distance (par exemple un point tout les 10 mètres), en fonction du temps (par exemple un point toutes les cinq minutes), ou en fonction des deux. Le nombre de points d'une trace est  limité à 10000, mais je n'ai jamais atteint cette limite.

Tout ces points sont enregistrés dans un fichier GPX, qui est dans un format xml. Et qui dit xml dit format ouvert, donc compréhensible par un grand nombre d'outils et de logiciels.

Par exemple, il est possible d'ouvrir le fichier avec google earth, et il est possible de l'enregistrer  la trace au format kml (format google), afin de l'afficher sur google maps, et donc l'intégrer dans un site. Exemple : sur l'excellent site www.dedeweb.fr  , sur les sorties, vous pouvez voir l'itinéraire emprunté. Exemple ICI ou LA .

Le site skitour (un super site pour quiconque pratique le ski de rando) propose un outil qui s'appelle visuGPX. Cette outil permet de visualiser la trace sur fond de carte google ou IGN, mais son point fort, c'est les statistiques qui sont générées à partir de la trace.

On peut y voir :

• le nombre de points de trace
• la longueur de l'itinéraire
• le dénivelé positif cumulé
• le dénivelé négatif cumulé
• l'altitude maxi
• l'altitude mini
• l'altitude moyenne
• la date de début
• la date de fin
• la durée
• le temps de pauses
• la vitesse moyenne
• la vitesse ascensionnelle moyenne (sans les pauses)
• la vitesse de descente moyenne (sans les pauses)

Maintenant, j'essaie de garder une archive de toutes les traces gps de mes sorties. Ne serait-ce que pour pouvoir les refaire plus tard.. Ou pour pouvoir connaitre le dénivelé cumulé que j'ai fait en ski dans l'année (pour se la péter c'est le top, et c'est très à la mode )

En conclusion, vous l'aurez compris, le GPS est un outil formidable, et relativement complet et complexe.

Il est finalement capable de remplacer un certain nombre d'appareils : boussole, altimètre, compteur de vélo, podomètre  variomètre, et j'en oublie certainement. Mais à mon avis, il ne faut pas oublier qu'un GPS est un appareil d'une fiabilité relative. Il arrive parfois qu'il y ai des bugs logiciel (comme des extinctions brutales).

Bref, dés qu'il est question de sécurité, le GPS n'est pas suffisant. Il serait stupide de se perdre lors d'une course d'alpi avec toutes les conséquences que cela peut avoir, juste à cause d'une panne de pile.